mercredi 19 janvier 2011

De l'attente, et autres.

Et bien non, pas de nouvelles depuis New York. Mais mieux vaut tard que jamais, des nouvelles DE New York. Car oui, nous ne foulons desormais plus le continent colombien, mais bel et bien celui que tu connais mieux, lecteur (statistiques a l'appui). Et en guise de transition, pour que le choc (des titans) ne soit pas trop demesure, pour que nous ne nous croyions pas trop "chez nous", les claviers ne sont toujours pas en AZERTY (qui est, comme chacun le sait, la seule forme VALABLE). Sa race. Reprenons nos esprits. Que nous est-il arrive de palpitant, de passionant, de clopinant voire de demangeant, depuis notre depart de chez Allan ? (OOOoooh Allan... Gloire a toi.) Comme prevu, le trajet en bus jusqu'a New York a ete long, parseme d'attente plus que de peripeties. Attente pour le premier bus qui devait nous amener a la ville de depart, la desormais celebre Roanoke. Ah si, ici, une peripetie: un type louche s'est avance vers nous qui attendions l'heure de manger (une de nos occupations preferees), et s'est mis en tete de nous filmer. Nous devions decrire la ville, que nous ne connaissions pas plus que...disons...Sarcelles les Bains. Mais on est des types bien, et les types louches ca nous connait, on s'est donc mis au travail.
Bref, apres avoir deguste un subway (tiens, d'ailleurs, c'est vraiment pas mal ces conneries), nous avons encore un peu attendu, si peu, puis nous sommes finalement montes dans le bus, avec le traditionnel chauffeur greyhound, qui se doit de taper son rap avant de partir, du style: ...non en fait c'est pas immitable a l'ecrit. Hop la, c'etait parti pour 14 folles heures de voyage, comprenant de l'attente dans les bus, de l'attente dans les gares routieres (les memes qu'a l'aller, ca fait se sentir bizarre, comme si entre l'aller et le retour, tout ce qui s'etait passe relevait d'un reve, ou bien se situait dans une autre dimension intergalactique, et tout), de l'attente devant les bus. Vous l'aurez compris, nous sommes maintenant tout simplement IMBATTABLES dans ce sport a-national qu'est l'attente. C'est violent comme sport, ca peut te detruire un etre. T'es la, t'attends. Non, meme pas un BIM intempestif, t'attends, c'est tout. Don't try, just watch. Il faut tout de meme preciser que nous avions eu le choix entre deux bus: les deux partaient a la meme heure, mais l'un arrivait quelques 4 ou 5 heures plus tot que l'autre. Pour le meme prix. Nous avons evidemment choisi l'autre. Loser spirit ? Defi lance aux dieux? Non: nous ne voulions pas reiterer l'experience de la nuit a central park, car oui, le premier bus arrivait a 2h du matin a NYC (ouais gros), tandisque l'autre, bien plus mieux, arrivait a 6h. Enfin 6h c'est quand meme tot quand la reservation a l'hotel est a partir de 16h. Euh, comment dire ? Oui, ca fait encore un peu d'attente pour nous autres sportifs, mais a NYC cette fois-ci. C'est nettement plus stylish. Le temps de squatter (et attendre dans) un cafe, puis de vadrouiller dans Central Park (ne te meprends pas, lecteur: nous kiffons (je suis un gangster, ni plus ni moins) Central Park, mais pas de nuit, c'est tout... et puis notre hotel etait juste au Nord dudit parc, dans Harlem ouais ouais), nous arrivions a destination avec un chouilla d'avance. Hop la, bim (quand meme, de temps a autres, un BIM ca fait du bien. BIM), l'entourloupe du "early check-in" nous tombe sur la gueule, on doit payer 30 thunes (ou doll) pour etre arrives en avance. On ne voulait pas/plus se ballader dans manhattan avec nos sacs de thru-hikers (ne pas lire trou-hikers, ca fait pas classe) et autres sacs de riz (si si), on a donc accepte la pigeonnade avec dignite, deboursant les 30 thunes (ou doll !!). Voila, l'attente etait finie. Ca y est. Enfin pour deux paires de jours, pas plus. Larme a l'oeil, et tout, car c'est quand meme un bete de sport.
Les quatre jours suivants ont ete cooooooooool, ou cool ! Ca peut se resumer assez rapidement, et ca aussi c'est coooool: on a vadrouille dans manhattan. Avec meme quelques operations shopping. Bizarre pour des gitans qui se disent pauvres. Oui, indeniable. Mais bon, on appelle ca "se faire plaisir", ou "se faire plez" mais ca c'est moche et j'aime Mauliaire. Vas y paye ton levis, tes nike, tes veste en faux vrai faux cuir, etc. Ca a aussi ete l'occasion de visiter/verifier/decouvrir quelques cliches. Entre autres, sans aucune hierarchie de valeur: les clochards styles qui ont la classe, mais vraiment !, les chinois de chinatown, dont ceux qui jouent au mahjong de maniere vivace, les fucking skyscrapers qui font que tu vois presque pas le ciel et qui devoilent le non talent des non photographes que nous sommes (ouais dans la nature c'est plus facile, tout est deja expose comme il faut, avec la bonne lumiere, come as you are, et tout), les niggers, les bro, les M&M's, les "salut toi", les koalas, etc. On a aussi revu un thru-hiker rencontre dans les Appalaches, le fameux Stalker (connu dans le monde entier grace a la photo au poisson, a la casquette et a la pipe: le RedNeck), un type bien, encore un. Tout ca est passe vite, et par un mardi de janvier, nous devions quitter le territoire (sous peine de mort). Apres un dernier tour dans manhattan, aux nations unies et au starbucks, nous nous dirigions vers l'aeroport de Newark, avec quelques 5 ou 6 heures d'avance, histoire d'attendre un peu, tout de meme. Oui oui, 5 ou 6 heures, pour nous ca rentre dans la categorie "attendre un peu". A nous les files d'attente a la Poste en France maintenant: du gateau jvous dis ! Notre avion a bien decolle, malgre le blizzard qui commencait. Parlons un peu des pilotes de British Airways. Des heros, un peu similaires, mais differents, aux chauffeurs Greyhound. Ils te reconfortent d'emblee en t'annoncant: "ouais la il neige a torrent, t'as vu, mais bon, je vais gerer, je suis assez baleze, tout va bien se passer, faut dire que je suis baleze". Ce sont de tels pilotes qui nous ont amenes a Rome. Et la, c'est le drame. Retour a Rome, cette ville que nous avons tout fait pour fuire. Pire que tout: retour a Fiumicino, l'un des deux aeroports de Rome. Celui precisemment ou nous avions deja attendu une journee a l'aller ( rappelez vous, on se disait: "les aeroports c'est terrible, tu peux pas t'ennuyer, ya des douches, des prises, internet, et tout"... sauf que Fiumicino, c'est en Italie, et en Italie c'est pas comme ca... desole pour les italiens ou les italophiles (car il y en a), mais soyons sinceres: nous execrons l'Italie, en particulier Fiumicino). Soyons bref, car en parler me fait mal, ne reveillons pas les traumatismes: 24h d'attente en enfer. Le Viet Nam, a cote, c'etait un pique-nique. Quoi qu'il en soit, attenteurs professionels que nous sommes, nous avons attendu, et survecu. Nous sommes maintenant en Pologne, a Varsovie, ou nous avons rejoint un type, il dit qu'il s'appelle mathias, mais ca peut pas etre vrai, puisque mon frere s'appelle mathias. (Oui, apparamment il y a un concept sur ce blog: ne jamais signer, mais les references et autres indices sont autorises). Nous logeons chez ma mere-grand (Hop, reference), alias Babcia.
Ici, on s'amuse bien, on attend aussi un peu, pour pas perdre la main. On boit aussi, a ce qu'il parait. Et puis on mange. Et puis on fait des trucs. Nous repartons on the road (mais combien de temps allons nous tenir comme ca ?! Le temps nous le dira, le temps nous le dira... Surement pas beaucoup hein) samedi normalement, a bord d'un nouveau vaisseau nomme Toyota Yaris, accompagnes dudit mathias, qui a peur des racines. Allez, kiss.

1 commentaire:

  1. Kiss les bobbies, un vrai plaisir de deviner dans vos lignes la frustration des claviers sans accents (qu'en bon chauvins vous regrettez sans doute amèrement). Vous nous manquez (à moi plus qu'aux autres !!), et vous manquez par la même occasion bon nombre de... en fait rien, bonne route !

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